Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

jeudi 19 février 2015

Fidèle… ?

La fidélité est un vaste débat, en tous cas à mon sens. Je connais un couple qui a refusé de se jurer fidélité devant Monsieur le Curé et j’ai toujours été assez impressionnée par cette marque de courage et de volonté de se poser des questions de donc de se démarquer.

Parce que à mon sens, la fidélité est un sujet que tous les couples devraient aborder. Un sujet douloureux mais à creuser. En profondeur. Assez profond pour pouvoir y encrer ses pieds et donc son couple. Les pieds bien encrés dans le sol pour pouvoir affronter le pire (si c’est ce qu’on redoute).

Mais dans la réalité, c’est un sujet que les amoureux préfèrent éviter. « Non bien sûr je ne te tromperai pas mon amour ». « C’est terrible de faire ça à la personne qu’on aime ». « D’ailleurs, moi je n’ai jamais trompé personne »…

Si on peut fortement douter que cette affirmation s’applique vraiment à toutes les personnes qui la prononcent, on peut aussi choisir de ne pas oublier que dans l’infidelité, il y a toujours trois personnes : l’amoureux numéro 1, l’amoureux numéro 2 … et la troisième personne.

Celle par qui le malheur arrive.

Je n’ai pas honte de dire que je n’ai jamais trompé (si, si je vous jure !). Je n’irai pas à dire que ça ne m’a jamais traversé l’esprit, mais presque.
Et je n’ai pas non plus vraiment honte de dire que j’ai par contre plusieurs fois été celle avec qui on trompe. Vous savez, celle qu’on déteste, qu’on traite de tous les noms, celle qui n’a pas de morale, celle qui n’a pas vraisemblablement pas réfléchi aux conséquences.

Mais figurez-vous que les conséquences j’en avais bien conscience. Car si j’ai choisi de passer outre, ce n’est pas parce que je n’ai ni cœur, ni cerveau, bien au contraire.

J’ai toujours eu une approche très pragramatique et réfléchie de la fidélité dans le couple : si on est bien en couple et que l’équiblibre émotionnel et physique (comprendre sexuel) est respecté, on a pas besoin d’aller voir ailleurs.
Et donc, si vous suivez bien le raissonnement : si on trompe, c’est que quelquechose cloche ou manque dans son couple, sinon pourquoi irait-on le chercher ailleurs ?

C’est froid et implacable comme raisonnement.
Je sais.
Mais c’est normal venant d’une fille qui n’a pas de cœur non ?
Je trouve en fait trop facile de blamer « l’autre » et donc de refuser de se poser les bonnes questions (et ces questions devraient hanter aussi bien l’esprit de celui qui trompe que de celui qui est trompé).
Des mecs beaux comme des Dieux et des filles belles comme des cœurs, il y en a plein la rue. Dire que c’est à cause d’eux que votre mec ou votre nenette vous trompe c’est un peu comme entendre les violeurs ou les harcelleurs dire qu’il avait compris que la fille les disérait juste parcequ’elle était jolie ou qu’elle avait une jupe. Au niveau argumentation, on fait mieux.

Alors oui, on pourra dire que j’y vais un peu fort, que c’est facile pour moi puisque je suis « l’autre », celle qui a le beau rôle. Mais c’est une autre illusion. Car « l’autre » a, en réalité, rarement le beau rôle. Sa vie est faite de textos cachés, d’entrevues volées et d’espoirs perdus. Les rêves d’être un jour la « légitime », c’est utile pour s’endormir le soir et rejoindre le pays des bisounours mais c’est comme de gagner au Loto : 100% des gagnants ont tenté leur chance mais le pourcentage de gagnantes est en réalité infîme.

Alors aux « autres », il faut leur lacher un peu la grappe. Parce que leur mettre toute la misère du monde sur les épaules ne semble pas juste ni justifié. Si chacun s’occupait déjà de répondre à ces (bonnes) questions, ça serait déjà bien :

Le trompeur : pourquoi fais-je ça ?
Le trompé : pourquoi est ce qu’on me fait ça ?
Celle avec qui on trompe : pourquoi fais-je le choix de m’imposer ça ?

Et ça, ça fait déjà pas mal de questions.
Et de réponses à trouver.